RELATION DES PRÉVISIONS ET DES MODALITÉS DANS LESQUELLES L’AUTO PUBLIQUE DE LA FOI A ÉTÉ CÉLÉBRÉE SUR LA PLACE DE SAN FRANCISCO DE CETTE VILLE DE SÉVILLE, PAR LE SAINT OFFICE DE L’INQUISITION LE SAMEDI JOUR DE L’APOSTRE SAN ANDRES 30 NOVEMBRE, L’ANNÉE 1624, les inquisiteurs étant les messieurs docteur don Rodrigo de Villavicencio, doyen et plus ancien chanoine de Cadix. Le licencié don Alonso de Hoces, chanoine de la sainte église de Cordoue, le docteur don Antonio Martín de Bazan, commandeur de San Juan de Acre, seigneur de l’encomienda de ladite religion des Villas de Campo et le docteur Cristóbal de Mesa Cortés, chanoine de ladite sainte église de Cordoue.
Lieu:Sevilla
Date: 1624
Événement:Fiesta religiosa, Religious celebration
Licencié à Madrid par Diego Flamenco, année 1625.
Le 9 novembre, le tribunal dudit saint office par un secrétaire du secret de l’envoi de documents aux conseils ecclésiastiques, de la ville et de l’audience royale, leur faisant savoir qu’il était déterminé de célébrer un auto de fe public sur la place du seigneur San Francisco, le 30 dudit mois, le jour du seigneur San Andrés, leur demandant d’aller accompagner le Saint Office et la norme de la foi et de faire ce qu’ils avaient l’habitude de faire en de telles occasions, ce à quoi lesdits conseils et auditoire ont répondu par des paroles de grande conformité et de gratitude, qu’ils iraient servir ledit Saint Office et accompagner la norme de la foi et faire ce qu’ils avaient fait en de semblables occasions. Et par le receveur ils ont été envoyés aux seigneurs de titre, qui se trouvaient alors dans la ville, dans la conformité susdite, et ils ont répondu avec de grandes offres au service du saint office et de la reconnaissance pour l’avis.
Le 10 de ce mois, ayant prévenu tous les parents de la ville, ils se rendirent à cheval au château de Triana, aux trompettes et [atanales] de celui-ci. Fernando de Saavedra y Alvarado, chevalier de l’habit d’Alcántara et connétable de l’Inquisition, et Iván de Contreras, secrétaire du secret de l’Inquisition, ledit connétable à droite et les parents devant, faisant un grand accompagnement, quittèrent l’Inquisition à cheval, par des proclamations qui ont été faites dans les places et les lieux publics, on a rendu notoire le jour de la célébration de l’auto publique de la foi, avec laquelle il y a eu une grande rumeur dans la ville, en montrant une grande joie pour ne pas avoir célébré une autre auto générale depuis 20 ans et pour attendre les causes des illuminés.
Ils essayèrent de construire le Cadahalso sur ladite place à l’endroit et partie habituels, et pour cela ils appelèrent le maître principal de la ville, qui fit un plan et des conditions de hauteur, longueur, marches et escaliers qu’il devait avoir, et ayant rassemblé des charpentiers à la voix d’un crieur, ils acceptèrent les bas et convinrent de construire ledit Cadahalso, qui avait un cadre de 24 tiges, ce qui était très somptueux, Elle était divisée en 2 parties, celle qui tombait au milieu de la place pour placer la croix verte et les pénitents et pour loger les commissaires, les notaires, les parents et autres personnes religieuses et séculières, et celle qui était rattachée au couloir du chapitre pour loger les seigneurs et dames du titre et les épouses des secrétaires du Saint-Office, avec leurs différentes sections pour donner à chacun ce qui lui appartenait.
Jeudi 28 dudit, une rue de planches a été faite depuis la porte de la zone sablonneuse jusqu’au pont du bateau qui passe à Triana, afin que les processions de la croix, des pénitents et de l’accompagnement de l’étendard de la foi puissent passer par là.
Vendredi 29, les commissaires, notaires et parents du district étant venus le matin, on ordonna à quelques-uns des parents de garder les portes du château et à d’autres de se rendre sur les marches du Cadahalso avec des cannes pour le garder et faire place au passage de la procession et de l’accompagnement.
Dans l’après-midi, par des proclamations qui ont été données, il a été ordonné que personne ne devait porter d’armes ni monter à cheval ou en carrosse partout où passeraient les processions et accompagnements, sous peine* de tout perdre, donnant lieu à la justice séculière de l’exécuter.
Et ayant réuni les religions au nom du Saint-Office pour qu’elles assistent à la procession de la Croix, tous ceux qui avaient l’habitude de sortir vinrent et se placèrent dans leur ordre, la bannière* de la confrérie du Seigneur Saint Pierre Martyr étant portée par le susdit gendarme et portant à ses côtés les glands de Don Nuño de Villavicencio Estupiñan, chevalier de l’habit de Santiago, parent du Saint-Office et échevin de la ville de Cadix. Et Don Juan de Leyva, chevalier de l’habit de Calatrava, accompagné de quelques seigneurs de titre et de 18020 chevaliers principaux et distingués de cette ville. Suivis par les religions et ensuite les commissaires, les notaires et les parents de cette ville et de ce district avec des bougies blanches de deux livres à la main. Vient ensuite la croix verte, recouverte d’un voile noir, qui est portée sur une estrade par les pères avec un dais* d’étoffe cramoisie, puis les autres calcifs de la main droite et les officiers.
Le cortège a été complété par les secrétaires du secret, le juge des biens confisqués et le prêtre le plus âgé de la confrérie de Saint Pierre Martyr, qui a été autorisé à cette place. Et ayant laissé la procession de l’Inquisition à un peu plus de 3 heures, il était 7 heures du soir quand la croix fut fixée sur l’autel du Cadahalso, qui était très richement décoré et avec beaucoup de bougies et de torches blanches qui brûlèrent toute cette nuit, où quelques religieux assistèrent et il ne fut pas possible d’arriver plus tôt à cause de la grande multitude de personnes qu’il y avait, qu’il n’était pas possible de passer, bien qu’il y ait eu des gens de guerre et qui firent escorte. C’était très impressionnant de voir la procession, son autorité et sa grandeur et le nombre de vieux chrétiens qui l’accompagnaient avec les insignes de ceux-ci sur leurs poitrines et leurs manteaux et la place qu’ils occupaient devant la Croix, comme ses soldats et ses défenseurs. Et comme ils passaient sur le pont, tous les navires sur le fleuve avec leur artillerie ont tiré une salve.
Samedi 30, jour de l’apôtre Saint-André, avant l’aube, par ordre de Don Fernando Ramírez Fariña, assistant et capitaine général de cette ville, des conseils royaux et de la chambre de sa majesté, sont venues quelques compagnies de soldats bizarres, qui ont été divisées et placées aux portes du château de l’Inquisition, aux portes du pont des bateaux et autres parties où il y avait un rétrécissement et besoin de passage, pour quand la procession allait. A 5 heures du matin, les pénitents étant habillés, ils étaient conduits au tribunal, en présence duquel ils revêtaient les San Benitos et les insignes que chacun devait porter et ils étaient remis à leurs proches, un pénitent entre deux d’entre eux.
Ceci fait, la procession a commencé à 7 heures du matin, voyant devant elle la croix de la paroisse de Santa Ana de Triana et son clergé*, recouvert d’un voile noir, puis les pénitents un par un, en commençant par 6 statues, 4 de relaxés, une de réconciliation et une autre qui signifiait la personne d’un prêtre éclairé déjà décédé, 6 d’abjuration de Vehementi, avec l’habit d’une demi-baffe, 30 réconciliés et le reste des illuminés jusqu’à 50, et à la fin de ladite procession, le maréchal majeur à cheval, très richement vêtu, et autres personnes qui l’accompagnaient. Et bien que l’on ait fait preuve d’une grande diligence et d’un grand soin pour qu’ils atteignent le stade le plus rapidement possible, le grand nombre de personnes ne le permettait pas. De sorte que lorsque les pénitents venaient de monter au Cadahalso, il était 11h30 ce jour-là, et avant que les pénitents et les inquisiteurs n’arrivent, quelques messes furent dites sur l’autel de la croix du Cadahalso, afin que les nombreuses personnes qui étaient là ne restent pas sans l’entendre.
Lorsque la procession et les pénitents ont quitté l’inquisition, les inquisiteurs sont montés sur leurs mules, portant sur leurs bonnets, les chapeaux que l’on appelle auto insignes des délégués de sa Sainteté et des défenseurs de notre Sainte Foi, deux par deux. Le docteur Don Rodrigo de Villavicencio est le plus âgé à droite. Et le gentleman docteur Don Alonso de Hoces à gauche. Et le docteur seigneur Don Antonio Marín de Bazan à droite. Et le seigneur Don Cristobal de Mera Cortés à gauche. Et puis devant le tribunal, Don Antonio Figueroa Capellán de su majestad fiscal de esta inquisición qui portait la bannière de la foi et à sa gauche, le docteur Martín de la Guerra Paniagua, racionero* de la Sainte Église de Cordoue, fiscal de l’inquisition de la ville de Barcelone et dans celle-ci pour les éclairés et prenant les glands des extrémités de l’étendard Don Nuño de Villavicencio Estupiñan chevalier de l’habit de Santiago de la main droite et Don Fernando de Céspedes 24 de cette ville de Séville, lieutenant de maire des palais royaux de celle-ci : À gauche, des membres de la famille du Saint-Office. On attendait l’arrivée des deux conseils ecclésiastique et séculier, et quand le doyen et son conseil arrivèrent, ils prirent la main droite et l’assistant et la ville à gauche en forme de conseils, et l’accompagnement se fit très lucidement, avec les maires, 24 jurés, galamment habillés avec de nombreux bijoux en diamant, arrivant aux maisons du conseil où le Cadahalso et le baldaquin du tribunal étaient à l’intérieur du couloir surélevé avec ses marches. Les inquisiteurs étaient assis et à leur droite l’Audiencia Real, en commençant par le plus ancien oidor, car il n’y avait pas de régent, et à gauche Don Rodrigo de Narváez, provisoire de cette ville en tant que juge ordinaire. Et le seigneur assistant et chapitre de la ville. Et à l’extérieur du couloir, sur le côté droit, le chapitre de la Sainte Église sur sa plate-forme, différente de celle du Cadahalso qui était égale aux marches du couloir susmentionné. Et à gauche, sur le sol de la scène, se trouvait la duchesse d’Alcalá et d’autres dames et messieurs avec des titres. Puis Ivan Tello, secrétaire du secret, a lu à haute voix le serment prêté par le peuple pour défendre et protéger le saint office et ses ministres. Et à la fin, quand tout était calme, le Père Maître Fray Juan de Arriola, Provincial de l’Ordre de Saint Dominique, a prêché. Et lorsque le sermon fut terminé, ledit secrétaire Ivan Tello lut la sentence d’un médecin judaïsant. Et le secrétaire Julián García De Molina, celui d’un renégat et religieux de Señor Santo Domingo et d’autres personnes de bonnes voix, lisaient les autres phrases, clairement et intelligiblement de telle manière que le peuple entendait, choqué et émerveillé par des crimes aussi atroces, commis contre Dieu notre Seigneur et sa Sainte Foi Catholique, tant du judaïsme que des naissances, donnant mille louanges et remerciements au saint office de l’Inquisition, Bien que les sentences soient lues sans cesse, elles durèrent jusqu’à plus de 9 heures du soir, et à cette heure l’absolution des pénitents fut donnée par l’inquisiteur docteur Rodrigo de Villavicencio, le plus ancien, avec beaucoup de musique, qui à cette heure semblait très bonne. Quand ils eurent fini, ils abjurèrent les erreurs qu’ils avaient commises, selon le style du Saint dans le chemin qu’ils avaient parcouru, ils retournèrent à l’inquisition et ainsi firent les conseils, accompagnant l’étendard de la foi et les inquisiteurs et la justice séculaire, à 11 heures du soir, il brûla les relaxants qui lui avaient été remis.
Avec la licence du Saint Office par Julián García de Molina, secrétaire du secret de la.
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