MIRACLE PRODIGIEUX DES MIRACLES, DE LA MÈRE DE DIEU DE CARMEN, dans un de ses pieux frère, qui portait son saint scapulaire.

Lieu: Unknown
Date: 1634
Événement: MilagroMiracle

Assuré et qualifié de la manière que j’ai pu le saint Concile de Trente, par le très Illustre et très Révérend Seigneur. Francisco Gavaldan évêque de Segorve, non seulement avec son autorité ordinaire, mais aussi avec celle de Délégué du Siège Apostolique en visite générale.

Année 1657.

Avec licence à Madrid. Par Domingo García y Morta.

Nous Don Francisco Gavaldad, par la grâce de Dieu et du Saint-Siège apostolique, évêque de Segorve du Conseil de sa Majesté et autre juge apostolique, délégué par le même Saint-Siège pour la connaissance et la déclaration de la présente cause, en tant que nous l’avons consultée contresignée en actu visitationis generalis desta nuestra Diocefi,&c. Ayant vu, revu et examiné attentivement les dépositions des témoins de cette cause et la qualification de leur propreté, qualité et bonne opinion, ainsi que la relation assermentée du médecin et du chirurgien, le quorum interst et la résolution et l’approbation des théologiens et canonistes, qui pour leur déclaration devant nous ont été convoqués avec tout le reste qui selon la loi doit être assisté et examiné, Christi nomine, eiusque fanctissima Genitricis inuocato.

Nous statuons en premier lieu que nous devons déclarer et nous déclarons que n’étant pas mort subitement et sans confession sacramentelle (layme) Calpe, voisin et juré de la Villa de Castielmontant, comté de Villanueva et paroisse de ce notre diocèse, avec la blessure fatale de la foudre qui est tombée sur lui le 21 octobre de la dernière année de 1656 le comprenant, le meurtrissant et lui transperçant tout le corps de la tête aux pieds avec tant de force et de rigueur qu’après l’avoir blessé, elle fit quelques trous profonds* dans le sol à côté de lui, par lesquels il plongea dans les entrailles de la terre divisé en différentes étincelles, ce fut un prodige miraculeux opéré par l’intercession de notre mère et dame la Vierge du Carmen, à qui ce singulier dévot invoquait en cette occasion avec anxiété tant et plus sans aucun doute, L’horrible blessure et l’effroyable circoncision du feu, ainsi que l’épais nuage de fumée sulfureuse, dans lequel, sans aucun sens ni mouvement (on le trouva revenu à lui-même, à la même place et dans la même posture qu’auparavant), il fut enveloppé pendant un très long temps, dont on peut déduire, par les voix continues qu’on entendit ensuite, qu’il fut d’au moins un demi-quart d’heure, était chacune d’elles suffisante pour le rendre inanimé et noyé, l’odeur fétide ayant surtout été si véhémente, que même après que le blessé se soit éloigné de plus de mille pas du poste, et qu’il ait été spacieusement aéré en chemin par le vent et la pluie de la tempête qui régnait alors, elle le ramenait encore si trempé et incorporé dans son corps, qu’il y avait à peine quelqu’un qui osait venir le voir.

Il s’était réservé avec sa vie, et lui donnait la possibilité de recevoir les saints sacrements et de disposer des choses de son âme et de son domaine.

Enfin, nous disons que, bien que certaines des choses dont il est question et d’autres qui, soit constatées par le procès, soit en dehors de celui-ci, ont été constatées comme certaines et notoires, chacune d’elles sans aucune circonstance. et sans l’union et l’adjonction merveilleuse* qu’ils ont avec leur disposition et leur concours, ils peuvent paraître des cas fortuits ou les effets de causes naturelles ; Mais considérés avec l’ordre et la manière merveilleuse dont ils se sont produits, et considérant l’attention singulière avec laquelle en cette occasion la Sainte Vierge du Mont Carmel a assisté ce dévot à elle depuis le moment où la foudre l’a frappé jusqu’à ce qu’il ait rendu son âme à Dieu, nous les déclarons tous miraculeux de la manière qui sera dite ci-après, c’est-à-dire, soit comme parties du miracle principal, soit comme effets miraculeux de la providence divine faits par l’intercession spéciale d’une dame si sainte et si souveraine. C’est pourquoi, afin qu’ils soient tenus et vénérés comme tels et publiés comme miraculeux dans la publication du miracle principal, nous disons et prononçons que c’est une partie miraculeuse dudit miracle principal et un effet merveilleux de l’intercession de la Vierge, que, le jour où la foudre devait frapper et blesser son dévot dans une telle retraite et à une telle distance du lieu, qu’il ne pouvait avoir ni confession ni remède humain, un fauve apparut au recteur du lieu aussitôt le matin, ou consolation, paissant paisiblement dans le verger voisin des murs du village dans les environs duquel, et cela l’a poussée, sans être chasseur et n’ayant aucune trace de ladite biche parce qu’elle avait disparu subitement, à aller avec d’autres par monts et par vaux pendant plus de cinq heures à sa poursuite, jusqu’à ce que, bien que de loin, elle arrive au troupeau que chassait layme* Caloc, une grande et soudaine tempête de vent, de tonnerre et d’eau l’empêcha de passer devant, l’obligeant à se réfugier dans la teinturerie susdite où, s’il n’y était pas, il ne pourrait avoir aucun remède pour son corps, ni pour son âme par aucun homme, puisque ce lieu sauvage et monstrueux est si éloigné de tout remède humain.

De même, nous déclarons, non seulement comme faisant partie du même miracle, mais comme un miracle différent et nouveau de la même intercession de la Vierge, que la vue fut rendue au blessé, la nuit même où il fut ramené chez lui aveugle, la foudre ayant laissé ses paupières si enflées* et les tuniques de ses yeux si noircies, troublées… la nuit même où il fut transporté aveugle dans sa maison, la foudre ayant laissé ses paupières si enflées* et les tuniques de ses yeux si noircies, troublées et ridées qu’aucune médecine naturelle n’aurait pu provoquer un effet aussi soudain sans l’intercession de cette dame souveraine, qui par sa singulière miséricorde a le pouvoir de la divine Providence d’opérer de tels miracles et spécialement celui-ci pour la consolation de sa grande dévote, qui avait l’habitude d’avoir de fervents actes de charité, de pénitence et de dévotion rien qu’en regardant une de ses saintes images qu’elle avait dans sa maison, avec la nouvelle vue de laquelle elle se préparait à mourir très saintement.

Nous déclarons aussi faire partie du même miracle principal, l’affirmation singulière avec laquelle pendant les six derniers jours de sa vie il était toujours l’homme blessé quand il semblait qu’il était complètement expirant (comme il l’était parfois avant le jour de sa mort) qu’il ne mourrait pas avant le samedi suivant, jour dédié à sa très sainte mère et dame la Vierge du Carmel, parce qu’il lui semblait que ceux qui le servaient et l’assistaient devaient être fatigués parce qu’avec les délires continus* ils ne finissaient pas de rendre le dernier soupir, il leur disait quand il était en eux : “Prends patience pour l’amour de Dieu d’ici à vendredi, car je ne meurs pas maintenant et je ne mourrai pas avant le samedi, jour de ma mère et maîtresse la Vierge du Carmel”. Paroles qui étant si en soi et si bien disposé à mourir et si loin de feindre des miracles, doivent le juger par les effets d’impulsions supérieures miraculeusement causées par l’intercession de la Vierge du Mont Carmel, qui avec son assistance miraculeuse disposait ce dévot à vous, jusqu’à ce qu’elle l’ait amené le samedi suivant avant l’aube, quand il semblait qu’il était plus loin de mourir que les jours précédents, ce qui était précisément 15 jours après que la foudre l’ait frappé.

Par conséquent, nous disons et déclarons que toutes les choses auxquelles il est fait référence de la manière susmentionnée et déclarée, sont des parties du miracle principal ou du miracle spécial, toutes faites par l’intercession de Notre Dame du Mont Carmel au moyen de son saint Scapulaire, et comme telles, nous les déclarons et les décrétons, ordonnant à tous les curés, prédicateurs et paroissiens de notre évêché de les prêcher, de les publier et de les considérer comme tels avec la plus grande vénération, les chargeant en Notre Seigneur Jésus-Christ d’avoir une dévotion cordiale à cette sainte dame et de prendre soin de porter son saint Scapulaire en son honneur. Ainsi nous disons, nous condamnons, déclarons et prononçons pour son intolérable puanteur, ainsi que pour son horrible et épouvantable silhouette.

En conséquence de quoi nous déclarons qu’il s’agit d’une preuve manifeste et d’un témoignage miraculeux dudit miracle et de son accomplissement par la faveur singulière de Notre Dame du Mont Carmel, ayant réservé du feu en ladite occasion la partie antérieure de son saint Scapulaire suspendu au cou par des rubans blancs et attaché à la racine de la chair du cœur et de la poitrine du blessé, demeurant merveilleusement indemne, La foudre quitta ledit blessé dans sa chair et le brûla et consuma tous les vêtements qu’il portait, tant sous que sur le Scapulaire, dont il venait de mettre une grande partie pour se défendre de la pluie, et il en mit un par-dessus pour être mieux défendu, c’est-à-dire, manteau, cape, cape, ceinture*, culotte, chaussettes, chemise, chapeau et chapeau, et chaussettes et culotte, chaussettes, chemise, chapeau et espadrilles, sans qu’il reste aucune trace de tout cela, sauf quelques petits chiffons d’une [geme], à moitié roulés* et enfouis dans les trous* mentionnés ci-dessus, et deux autres morceaux d’une almilla* plus petite, non sans merveille soutenue sur les deux épaules [consoles] par les tresses blanches du Scapulaire, jusqu’à ce que le feu puisse le recouvrir d’autres vêtements dans un autre endroit très éloigné, parce que cette réserve miraculeuse du feu, de la puanteur et de la brûlure de la foudre que l’on voit dans le saint scapulaire, ne pouvait pas se produire naturellement, le feu vorace consumant et infestant* les vêtements qui étaient au-dessus et au-dessous, comme l’indiquent lesdites tresses restées sur les morceaux du scapulaire* et la mauvaise odeur imprégnant la chair.

Nous disons et déclarons aussi que le blessé étant si meurtri et meurtri par la foudre, si oppressé par la frayeur soudaine du coup et de la flamme et si mal affecté par l’infection de la fumée, ce fut un nouveau miracle de la Vierge elle-même qu’entre tant d’étouffements, d’évanouissements et d’oppressions d’esprits, il eut de sang-froid le souffle d’invoquer la Vierge du Carmen et de demander longtemps la confession d’une voix si encouragée, si fort et si entier comme s’il était complètement sain et miraculeux que, bien qu’il soit entendu qu’il parlait en se moquant, afin que ceux qui venaient à son secours soient mouillés, ses voix et ses paroles pouvaient toujours être entendues clairement et distinctement à une distance d’un demi-quart de lieue, tout ce milieu intermédiaire étant notamment épaissi et épaissi par l’humidité des brouillards et des vallées et collines confuses et agitées avec le bruit tempétueux du tonnerre continu et de la pluie continue qui tombait alors, auquel s’ajoutait le bruit du vent qui s’engouffrait au-dessus de nos têtes.

De même, nous déclarons aussi que c’est un nouveau et singulier miracle de la Vierge du Mont Carmel elle-même, opéré au moyen de son Saint Scapulaire, que ce dévot à elle, ayant été laissé, non seulement dans la forme susdite, mais totalement aveugle avec le dos depuis la nuque jusqu’aux reins en plusieurs parties sillonnées et ouvertes, la colonne vertébrale percée et fendue, la plante du pied droit de haut en bas ceinturée et ouverte avec le petit doigt manquant, toutes blessures de feu et de douleur non moins sensibles qu’un empêchement inconnu, Non seulement pour marcher longtemps, mais même pour ne pas pouvoir bouger, ledit blessé marcha à la recherche d’un confesseur, un demi-quart de lieue de terrain monstrueux et accidenté, plein de ravins, de pentes, de pierres mouvantes et de broussailles, en attendant les ajoncs*, romarin, bruyère, buissons, chardons, ronces et autres buissons épineux sans se blesser ni recevoir aucune atteinte à sa chair, que, tendre avec la rigueur du feu, tout contact inhabituel suffisait à meurtrir et à ensanglanter. Marchant toujours sans sentier ni chemin, sans autre compagnie ni guide extérieur que celui du saint Scapulaire, ainsi dressé et levé son corps, ainsi d’un pas droit et pressé, et ainsi droit et droit vers un corral ou une teinturerie*, où il pouvait comprendre que son curé et d’autres personnes s’étaient rassemblés pour le mettre à l’abri de l’eau, comme s’il était en parfaite santé et nullement aveugle, boiteux et accablé, si faible et si froid qu’à partir du moment où il a entendu la teinture arriver, ses voix sont parties à son secours, Il ne pouvait plus se lever, ni, à moitié évanoui sur le sol, se relever ou même faire un pas en avant, mais il fallait le porter dans leurs bras, car à chaque instant il mourait parmi eux, sans même pouvoir élever librement la voix, tant avant qu’après la confession sacramentelle qu’il faisait à son curé, pour laquelle, par une miséricorde spéciale de la Vierge elle-même, il l’avait bien pleine, prête et dure, se confessant comme son fidèle dévot, avec beaucoup de calme, de douleur, de jugement et de souvenir. Ensuite, comme dans les quinze jours qu’il a survécu, il l’a répété plusieurs fois et a donné à tous un exemple singulier de votre grande vertu et de la grande dévotion qu’il a eue toute sa vie avec cette sainte Dame du Mont Carmel et de la tendre affection dont il lui a été reconnaissant jusqu’à sa mort.

Tribunali fedendo de plenitudine totias noftræ poteftatis,tam ordi nariæ,quàm in actu Visitationis ab Apoftolica Sede delegatæ.en témoignage de quoi nous donnons ces écrits caméraux, signés par notre nom, scellés avec le sceau manuel de notre bureau et contresignés par notre secrétaire en ceci, notre palais épiscopal de Segorve le 4 juillet de la présente année 1657. Ordonner que, dans ce témoignage de la vérité, ce procédé de chambre soit conservé et arrondi dans les archives de notre curie ecclésiastique pour le souvenir perpétuel de ce miracle des miracles.

Par ordre de l’évêque, monseigneur.

Prior Iofepb Paftor Ser.

IHS. Ego Iofephus Paftor Prior Sancti Saluatoris, Secretarius ciufdem D.D.mei Episc.Segobric. & Not.Apoftolicus, fidem facio, cui cam intra,quàm extra quæcumque Tribunalia integra fides ad. hibenda eft,hoctranfumptum esse fideliter extractum ex quodam proceffu Camerali manu propria eiufdem Dnimei Episc, ob graui. tatem materiæ exarato , & in archiuo huius Curiæ recondito. In quorum teftimonium hicpono mcum quo vtor signum.

D.Riz Offic.pro Vic.gal. M. Roig.P.A.

Conformément aux certifications de l’évêque de Segorve et à la justice de ce diocèse en ce qui nous concerne, nous donnons l’autorisation d’imprimer le rapport de cette affaire.

Donné à Madrid le 13 août 1657.

Docteur Pedro Fernandez de Parga y Gayoso.

Par son commandement, Iwan Baptista Saiz Brane,

Par le Père Catalan del Carmen.

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